Profitons un peu <r.Enrico>

Oui c'est certain, le fait qu'il fasse aussi beau avait un effet notoire sur la plupart des élèves du campus, beaucoup ne pensaient subitement plus qu'à aller profiter de ce beau soleil plutôt que de se morfondre en cours dans des salles surchauffées (dont certainement finissaient donc immanquablement par sentir la sueur et le renfermé), et qui les blameraient alors de ne pas suivre avec une totale attention le contenu du cours?
Mais oui, ce cours de philo, bien que passionnant (Oui contrairement à ce qu'on peut penser d'elle Nella est loin d'être le stéréotype parfait de la blonde godiche décérébrée, au contraire, et en règle générale c'est même elle qui participait le plus aux cours et posait des questions), aujourd'hui l'humeur n'y était tout simplement pas. Elle passait plus volontiers son temps à regarder dehors les autres élèves passer, à réfléchir à ce qu'elle ferait ce week end avec Olivia, aux prochaines vacances avec sa famille, et ce genre de broutilles qui vous occupe l'esprit quand vous donneriez tout juste pour ne pas être à votre place.
Puis évidemment le cours s'était terminé et elle avait pu enfin prendre l'air et aller en ville. Nell aimait sa ville, même si ce n'était pas "sa" ville, évidemment, mais il y faisait plutôt bon vivre, le temps était souvent très clément, et puis il y avait au sein même de ces murs là tellement d'Histoire qu'elle ne pouvait pas ne pas aimer cette ville, qui fut durant près de 3 siècles le phare de la civilisation humaine (bien sûr si on met de côté sa chute monstrueuse...) Il n'était pas rare qu'elle aille au Colisée ou qu'elle se rende dans les monuments que la foule de touristes présente presque non-stop dans la capitale italienne innondaient avec ses flashs. Non, elle ne déménagerait pas, pour rien au monde...ou peut-être un superbe loft à Londres, autre cité-capitale cosmopolite où elle se verrait bien faire de vieux os.
Bref, tout ca pour dire que la miss sortit de sa rêverie quand elle entendit qu'on s'adressait à elle. Posant ses deux yeux bleux sur un garçon qu'elle connaissait assez bien, puisqu'il était comme elle dans la section artistique de l'école, elle haussa les épaules, prenant l'air de regarder autour d'elle avec un air déçu.

« Bah j'attendais Goerge Clooney, mais il a du avoir un empêchement, alors la place est libre je présume. »

A façon original réponse originale, et puis ce n'est pas comme si Ornella n'était pas aussi connue pour ne pas avoir la langue dans sa poche, surtout quand on lui tendait des perches pareilles! Elle sourit alors, enlevant son sac de la chaise vide à côté d'elle. En même temps qu'elle fille un minimum saine d'esprit refuserait une compagnie aussi charmante? Bah quoi, oui elle aimait David, mais c'est pas parce qu'on est au régime qu'on peut pas regarder le menu!

Etre un parfait gentlemen? Hum, celà en général cachait deux choses: soit le mec était un parfait manipulateur et abandonnait ses manières douces et civilisées une fois qu'il avait obtenu ce qu'il voulait, soit c'était un mec bien mais le problème était alors différent, parce que de nos jours un mec réellement capable de traîter une fille comme une femme et non un objet devait forcément cacher une tare quelconque, parce que ce genre de mâle n'existait plus, ou du moins était en voie d'extinction! Mais bon... ce n'est pas comme si de toute manière miss Ornella cherchait l'homme parfait, le seul homme parfait qu'elle voulait vraiment avoir ne la voyait pas...

« Mieux vaut ne pas prendre le risque en effet. »

Nella n'avait pas non plus de quoi se plaindre niveau compte en banque, elle avait d'ailleurs toujours eut plus ou moins ce qu'elle voulait quand elle le voulait mais bizarrement n'en avait jamais abusé alors qu'il était si facile de le faire, et même ses frères et sa soeur n'avait pas franchit ce pas... Etrange, mais non en fait, leurs parents leurs avait donné une bonne éducation, celle-ci incluant la valeur de l'argent... mais encore une fois là n'était pas le sujet.
Nell observa donc Enrico prendre place à sa table et apellé la serveuse quia rriva peu après. Elle le laissa commander et sourit en l'entendant préciser qu'il lui payerait sa note...sympa, pas forcément utile mais sympa.

« Eh beh à ce rythme là tu risques bien d'avoir son numéro avant d'avoir le mien. »

Ce n'était pas méchant, c'était simplement le franc parler de la miss, elle savait que parfois elle ferait bien mieux de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de l'ouvrir mais bon, on ne la changerait plus. Elle sourit et prit son verre de thé glacé, en but un peu et le reposa, la serveuse revenant entre temps avec le second verre pour le jeune homme. Elle attendit qu'elle reparte pour retourner son attention vers son compagnon de table.

« On est en cours ensemble pas vrai? »

Nell sourit, visiblement le jeune homme semblait savoir jouer sur les mots, bon point, elle même jouait au goût de certains bien trop sur ça, mais bon, elle était sarcastique et elle aimait les mots, presque autant que la photo alors...

« Bien essayé, qui sait, si tu joues bien tes cartes tu pourrais l'obtenir. »

Après tout oui, pourquoi ne pas flirter, rien ne l'en empêchait, elle n'avait de compte à rendre à personne, et certainement pas à David puisque celui-ci semblait s'entêter au moins autant qu'elle à renier ce qu'il éprouvait en fait pour elle. Enfin, devait-elle se sentir coupable? Hum, certainement pas, c'était bien mal connaître la miss et la complexité de son caractère.

« Oui, troisième rang c'est bien ça...c'est donc toi qui respire parfois super fort dans ma nuque... »

Evidemment c'était de la pure taquinerie, jamais elle n'avait réellement pu sentir le souffle du jeune homme attérir dans sa nuque durant le cours, mais bon, fallait bien s'amuser de la situation puisqu'elle n'était pas idiote, s'il savait précisement le rang où elle prenait place, ce n'était pas sans raison. Intéressant cependant... très intéressant.

« Ornella, enchantée. »

C'est vrai, ça pouvait parfois être asseé génant de devoir stopper une conversation en plein milieu pour simplement savoir un truc aussi basique que le prénom de la personne se tenant face à vous.

Non c'est sûr, Ornella n'était pas le genre de filles à prendre de suite tout au premier degré, elle même était la première à rire et faire rire alors bon, elle n'allait pas se prendre la tête avec si peu, après tout les mecs avaient toujours plus ou moins ce type de comportement... Et puis amoureuse du sarcasme, elle ne rechignait jamais à l'employer, elle ne pouvait donc pas l'en blâmer.

« Hum...Toujours avoir un jeu de rechange mon cher, règle élémentaire. »

Elle secoua la tête en faisant une moue réprobatrice qui en fait était plus moqueuse qu'autre chose en fait, mais vu que chacun prenait tout ça à la plaisanterie, autant continuer de jouer dans ce registre. Et oui, c'était aussi toujours agréable de se dire qu'on plaisait et ipso facto se faire draguer était un compliment comme un autre, alors pourquoi diable irait-elle l'envoyait promener? Surtout que de ce qu'elle avait pu en voir pour le moment il était tout à fait à son goût.

« Personne ne te force à te mettre derrière moi je suis certaine que les autres ne mettent pas autant de parfum mais au moins comme ça je suis sûre qu'on ne m'oublie pas. »

Le parfum, oui elle en mettait tous les jours, sans trop réellement savoir pourquoi mais parfois sentir cette petite note de parfum sur son écharpe ou ses vêtements, celà la reboostait pour la journée ou l'apaisait quand les cours devenaient trop soporifiques, et puis après tout mieux valait qu'elle sente ça qu'autre chose, si vous voyez de quoi je parle.

« Charmant c'est vrai mais assez répandu en Italie, mais je prends volontiers le compliment. »

La soirée s'annonçait bien plus passionnante qu'il ne l'aurait crut. Déjà, elle avait été pimentée par la rencontre avec Ornella, qui ne trouverait pas sa soirée bien plus intéressante aux cotés d'une si jolie fille ? Et ce n'était surement pas lui, Enrico Demassari qui allait dire le contraire, ça non ! Il c'était déjà engagé, si si ! Mais les coups de foudres et autres histoire à la Roméo et Juliette, il n'y croyait pas... enfin, plus ! Et puis, qui ne tente rien à rien, Ornella lui était bien sympathique, pourquoi ne pas creuser un peu plus loin, qui sait où ils allaient finir la soirée...

«C'est bien vrai mais... j'ai d'autre cordes à mon arc, tranquillises toi !»

Sous entendus ? Bien sur ! Un sourire mystérieux scotché aux lèvres il laissa sa phrase en suspens. Il s'amusait bien avec elle. Ses lèvres formèrent une petite moue mi boudeuse mi moqueuse qui ne donna qu'une envie à Enrico, l'embrasser. Quoi ? c'était tout à fait humain. Elle était très, très belle, drôle, attachante et surtout elle ne prenait pas la mouche pour une remarque en l'air !

«C'est vrai qu'on te remarque, mais pas que pour ça, j'aime trop te regarder soupirer pendant le cours de philo pour changer de place...»

c'est vrai qu'elle avait un goût prononcer pour soupirer avec lassitude pendant les longues tirades et autres monologues de notre cher prof. Tout comme lui, elle préférait surement les cours de photographie, lorsqu'ils pouvaient sortir, respirer l'air frais et sentir les rayons du soleil caresser leur peau.

«Peut-être rependu, mais tu es la première que je rencontre à le porter !
J'ai lu quelque part que les "Ornella" sont infiniment sympathique charmante et énergique, ça s'applique pour toi ?»