Quelle chaleur suffocante. {- Pv: Jessy.

Ce samedi-là, la jeune April décidait que par cette chaleur, elle ne pouvait que sortir. Elle attrapa sa veste et l'enfila. Elle étouffa un bâillement, décidément la chaleur de Rome l'empêchait encore de bien dormir. Mais il faut dire que la chaleur était un sentiment étrange pour April qui depuis sa petite enfance avait toujours vécu en Irlande. Pays connu pour son humidité et ses collines. Depuis qu'elle était à Rome, la chaleur l'étonnait et la ravissait. La jeune demoiselle sortit de sa chambre tout en prenant soin de fermer à clef, son antre. Elle sortit par le hall peu rempli, tout le monde avaient profité de la chaleur pour sortir.

Un vent doux soufflait et refroidissait un peu la température. Elle inspira un bon coup et se diriga vers la ville où elle avait fait déja quelques excursions. Elle sifflotait gaiement. April était d'une très bonne humeur ce jour là, et sentait son inspiration se décupler. Dans sa tête elle commencait à élaborer un modèle qu'elle jugeait sublime. Puis elle arriva en ville, les rues étaient pleines de monde. Les badauds se serraient les uns contre les autres. Elle entra donc dans cette foule qui ressemblait curieusement à un troupeau. La jeune femme marchait donc dans cette avenue lorsqu'elle entrevit un café. Décidant qu'une boisson fraiche lui ferait le plus grand bien, elle lutta a contre courant et réussir çà s'éxtraire de la foule pour entrer dans le café. Elle poussa la porte et rentrit. Elle salua la serveuse qui venait de la regarder rentrer.

Le bar était peu remplit et l'air climatisé la relaxait. April partit s'assoir à une table dans le fond. Une fois assise, elle sortit le calepin de son sac pour pouvoir dessiner son idée de modèle avant qu'elle ne s'envole pour laisser place à une autre. April crayonna quelques minutes ouis indiqua quelques détails dans la marge. Elle rangea son calepin une fois son idée notée et se mit à revasser.

Je me remémorai l’instant où j’étais arrivée à Rome. Un instant magique. A peine posée le premier pied sur le sol de l’aéroport, cette sensation de fraîcheur et de chaleur me pris déjà. Dans un coin de ma tête je savais que ma vie allait changer. Et même si ça me faisait peur, je savais que j’allais être récompensée de tous ces efforts attribués pour arriver jusque ici.

Ca faisait déjà trois semaines que j’étais arrivée à Rome, cette cité magnifique qui fait rêver de nombreuses personnes. Pendant ces trois semaines je suis allée de rencontre en rencontre pas le temps pour moi de m’ennuyer. J’ai appris à découvrir cette ville et ces habitants bien que je ne sois pas au bout de mes surprises. Maintenant, Je me sens fraîche et prête à me lancer dans cette longue et douloureuse aventure qu’est la comédie. Ma passion et ma seule raison de vivre. Je tiens tellement à ce que mon père soit fière de sa fille chérie. Et aussi, je veux rendre hommage à ma défunte mère.

Aujourd’hui me fais penser à ma première journée à Rome sous un magnifique soleil. Les bras nus, je décide d’aller faire un tour au centre de Rome pour m’occuper la journée. La foule de passants dans les rues me fait penser à Londres où j’ai passée toute ma vie jusqu’à présent. Je me faufile entre les touristes pour aller me réfugier à l’intérieur du café le plus proche où l’air climatisé me ferais le plus grand bien sous cette chaleur de plombs. Il n’y a pas grand monde dans cette vaste salle. Néanmoins, mon attention se retira sur une jeune femme assise seule sur une table rêvassant. Il me semblait l’avoir déjà vu. Par curiosité, je me glissa habilement près d’elle pour engager la conversation.

- Excusez-moi, cette place est prise ? Dis-je en retirant une chaise de sous la table. On ne serait pas déjà vu par hasard ? En fait, je m’appelle Jessy Squart.

April n'avait pas entendu la jeune femme rentrée. Elle révassait toujours. Elle pensait à sa nouvelle école. Cet endroit était fabuleux, ses élèves étaient tous très douées et à côté d'eux, April se sentait nul. Elle chassa ses idées qui lui mettaient le moral dans les chaussettes. April continuait de réver, regardant par la fenêtre, les vas et viens des gens.

Elle sursauta légèrement lorsque une jeune fille vint lui parler. Elle tourna vivement la tête et contempla la nouvelle venue. A peine eut-elle demandée si elle pouvait s'asseoir qu'elle tira la chaise. Un sourire amusé traversa le visage d'April.

- Oui, Assis toi. Je suis seule et normalement personne ne doit me rejoindre.

Elle lui sourit cordialement. Puis elle attendit que la jeune demoiselle soit assise pour reprendre la conversation.

-Hum, Peut-être oui. En ville surement?! Ou alors.... Hum, à l'académie Bella Arte?

C'était une question totallement au hasard. April creusait sa mémoire pour retrouver le moment ou elle avait vu la jeune femme. Vu qu'elle n'était presque pas sortie c'était forcément en ville ou à l'académié. C'est alors qu'April remarqua que la jeune fille en face d'elle avait un accent.La jeune April esseya de trouver d'ou elle pouvait venir. Sans résultats. Elle se risqua alors à demander:

-Sans vouloir être indiscrète, d'ou viens tu? Tu es d'Italie? En fait je demande ça car tu as un accent.

Je vis bien que la jeune fille en face de moi était surprise de me voir débarquer comme ça. Mais elle sourit et ça me rassura. Je m’assis au plus vite et commanda une limonade bien fraîche. Mais oui, Bella Arte !

- Oui, je suis élève à Bella Arte. Je suis en première année dans la section comédie.

J’adorais parler de ma passion. Car c’était ma seule raison de vivre. J’ai connu tellement de bonheur grâce au cinéma. Et mes souvenirs revinrent soudainement sur ma mère. J’eus un petit pincement au cœur mais me ressaisis aussitôt. Je montrai un magnifique sourire pour cacher ma soudaine tristesse. Pourquoi me faisait-elle repenser à ma mère ? Cela ne rimait à rien et je décidai de poursuivre notre dialogue :

- Non, non je ne viens pas d’Italie, bien au contraire. Je suis arrivée il y a trois semaines. Je viens de Grande Bretagne. De Londres plus précisément. Et toi ? Tu es d’ici ?

Heureusement que… Euh… Comment s’appelle-t-elle en fait ? Je m’empressai de lui demander :

- Au fait pourrais-je savoir comment tu t’appelles ?

Comment avais-je pu oublier de lui demander ? En plus je suis si contente de ne pas m’être retrouvée seule aujourd’hui. Ce jour où je n’arrêtai pas de penser à ma mère. Mais pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi maintenant ? Y avait-il une raison ? Je cherchai à tout pris de savoir pourquoi je repensai à elle. Elle qui est morte il y a bien des années. Elle serai si fière de moi si elle m’avais vu passer ce concours et rentrer dans cette prestigieuse école pour qu’on m’enseigne son métier. Ce métier qui m’obsédai autant. Ce métier qui était autre que la comédie.