« roméo deluca ─ underc.

La veille de noël, le temps était chaud une fois de plus dans les ruelles de Rome. Une jeune femme pourtant espérait depuis sa tendre enfance pouvoir un jour sentir la neige effleurer son visage. Elle n'avait que seize ans et de chaudes larmes parcouraient ses joues. Elle était bouleversée, sa vie d'adolescente effrontée s'était terminée là, dans le cabinet qu'elle venait de quitter. On venait de lui annoncer que, depuis plus de deux mois déjà, un bébé dormait paisiblement dans son ventre. Mais comment pouvait-elle ne pas s'en être rendu compte ? Elle se sentait stupide, stupide de ne pas voir pris de précautions, stupide de son acte irréfléchis. Dans sa tête diverses versions de sa futur vie défilaient : elle s'imagina d’abord seule fasse à une ribambelle d'enfants criant et sautant partout, puis allongé dans son lit morte de fatigue, épuisée. Elle ne savait pas ce que l'avenir allait lui réservé mais ce jour là, la vie ne représentait plus grand chose pour elle.

Les jours suivants, elle les passa enfermée dans sa chambre la tête sous l'oreiller, à méditer. Ses parents sentaient bien que quelques choses n'allait pas bien chez elle depuis qu'elle était revenue de... La panique était entrée en eux en un rien de temps et dans la cohésion la plus totale ils décidèrent de prendre du temps libre pour discuter de ce qui se passait avec leur fille. Seulement, la faire parler était surement plus difficile qu'être accepter à un casting pour une publicité lorsqu'on a aucun talent en la matière ; et une heure passa avant qu'ils purent entrer dans son monde. Elle déballa tous ce qu'elle avait sur le coeur comme si elle n'avait jamais voulut leur résister, tous leur cacher, comme si elle avait face à elle un journal intime animé qui sera la pour l'épauler et la conseiller. Une fois le sac vidé, elle se sentit plus libre et plus saine, ces quelques instants lui firent le plus grand bien. Une seule chose lui restait à faire, aller voir l’homme avec qui elle passa cette nuit, le père de l’enfant.

Elle révisa ce qu’elle lui dirait comme si elle allait passer un examen. Elle était angoissée comme elle ne l’avait jamais été. Et si il réagissait mal à ce qu’elle avait à lui dire ? Si il ne voudrait plus jamais la voir ? Mais sa réaction fut toute autre lorsqu’elle entra chez lui et lui balança qu’elle était enceinte et qu’il en était de père. Bien sûr il fut d’abord choqué et resta quelques instants, le regard fixé dans le vide mais vite il se repris et s’installa à ses côtés, la câlina et la rassura de son emprise ferme et confiante. « Ne t’en fais pas, on va surmonter ça ensemble. Ca se passera bien, tu verra. » Son sourire chaleureux, remplissait la case bonheur chez elle et elle repris goût à la vie.

Sept mois, sept longs mois. Elle avait pris du poids, et était devenus beaucoup plus agressive et exigeante. Sa présence était insupportable lorsqu’on ne l’aimait pas autant que ses proches et son homme ne l’aimaient. Elle était devenus leur centre d’attention et elle se plaisait à cette place. Malheureusement pour elle une petite bouille bien ronde allait faire son entrée et elle devra lui léger sa place sans ronchonner. Il allait être le premier descendant de cette génération, tout le monde allait l’apprécier. Seulement il fallait qu’il sorte du ventre de sa mère et fasse ses premières secondes de sa vie. Un cris. Il allait enfin pointé le bout de son nez. La valise, la voiture, les feux puis l’hôpital. Beaucoup d’agitation s’était formée autour de la futur maman. Son homme était là, évidement, pour lui tenir la main, la soutenir dans ce mal atroce qui est la naissance d‘un bébé.

« Vas-y pousse, puis souffle. Tu as entendus le docteur, ça ira vite si tu fais ce qu’il te dis. Alors pousse, puis souffle… »
« Qu’Est-ce que tu crois que je suis en train de faire !! Tu sais pas ce que c’est toi de… Ah ! »

Une dernière fois et c’était finis. Des pleurs s’entendaient dans la pièce et un bébé tous rose, tout propre venait d’être déposé dans les bras de sa mère qui en ce jour était la mère la plus heureuse du monde, ainsi que l’homme posé à ses côté qui allait faire un très bon père. On leur laissa un peu de temps pour apprécier le moment mais était venus le temps de décider du prénom du petit et sans hésiter dans une parole commune ils déclarèrent qu’il s’appellerait Roméo.

underc.